mercredi 26 juillet 2006, par
http://www.france.attac.org/article.php3?id_article=6533
article publié le 26/07/2006
auteur-e(s) : Attac France
Le 1er juillet 2006, Thomas Coutrot, a publié sur la liste électronique du Conseil scientifique d’Attac un document intitulé "Comment l’impensable est devenu possible" qui nous met très gravement en cause. Nous y sommes nominalement accusés, en tant que membres d’un "noyau directionnel" dont la composition a été préalablement définie (Bernard Cassen et Jacques Nikonoff), d’avoir "organisé directement, incité ou laissé faire" une manipulation de grande envergure sur les bulletins de vote au Conseil d’administration d’Attac.
Ce texte a aussitôt été diffusé sur d’autres listes nationales. Il a ensuite rebondi sur des listes locales, et été placé sur un site local d’Attac. Il a ainsi été porté à la connaissance d’un très grand nombre d’adhérents et de personnes extérieures à l’association.
Cela fait quatre ans que Thomas Coutrot s’en prend régulièrement, et en termes virulents, à notre action au sein d’Attac. Jusque-là ses attaques en restaient cependant, pour l’essentiel, au niveau du débat d’idées, même si elles étaient émaillées d’ingrédients passionnels et personnels.
Cette fois, Thomas Coutrot a franchi un seuil "impensable", pour reprendre son propre adjectif, en portant publiquement atteinte à notre honneur et à notre considération. Il nous était impossible de traiter ce texte avec le mépris qu’il mérite, sauf, par notre silence, à donner le sentiment que nous en reconnaissions le bien fondé. Aussi, nul n’étant au-dessus de la loi, avons-nous décidé de porter plainte en diffamation contre lui.
Deux voies étaient ouvertes : une procédure au pénal ou une procédure au civil. Nous avons choisi de ne pas utiliser la voie pénale, pourtant légitime en matière de diffamation, afin de ne pas créer le précédent de membres d’Attac traînant un autre membre d’Attac en correctionnelle, et compte tenu également des apports de Thomas Coutrot aux travaux du Conseil scientifique.
Nous poursuivrons donc Thomas Coutrot en diffamation devant le tribunal civil, et nous demanderons des dommages et intérêts qui seront bien entendu reversés à Attac si le juge fait droit à notre requête. Les assignations devant le tribunal civil seront délivrées par huissier à Thomas Coutrot dans les prochains jours. Nous étudions également la possibilité de poursuivre celles et ceux qui ont diffusé ce texte diffamatoire sur d’autres listes électroniques ou l’ont placé sur un site d’accès public.
Bernard Cassen, Jacques Nikonoff
Montreuil, 26 juillet 2006.
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